Les recrutements pour intégrer un cabinet de Conseil en stratégie sont un véritable marathon. Pour ceux qui aspirent à rejoindre les cabinets les plus prestigieux tels que McKinsey, BCG ou Bain, le processus de candidature peut être à la fois exaltant et mystérieux. Intégrer un de ces cabinets nécessite de se préparer à la fois mentalement et techniquement. Cet article plonge dans les profondeurs de cette expérience, offrant un éclairage précieux sur les réponses aux questions que tout candidat aurait aimé avoir avant de se lancer dans le tourbillon du processus de recrutement des cabinets de Conseil en stratégie. Basé sur l'expérience d'un candidat qui a non seulement passé ces entretiens mais a surtout reçu une offre de McKinsey, ces questions dépassent les simples compétences techniques pour explorer les aspects souvent négligés de la préparation, les moments cruciaux de la période des entretiens, et même ce qu’il se passe après, une fois que l'euphorie du moment s'est dissipée.
Préparez-vous à entrer dans l'univers captivant du recrutement en Conseil en stratégie, où les réponses aux questions ci-dessous vous apporteront un éclairage sur des zones d’ombres bien souvent laissées sans réponses par les candidats.
1. Dans combien de cabinets en Conseil en stratégie postuler ?
Une question très importante et qui se pose naturellement assez tôt. Je pense que tous les candidats ont très bien en tête les 2-3 cabinets qu'ils visent absolument. Pour ma part, c’était les MBB, pour d’autres ça peut être en fonction des spécialités de chaque cabinet ou des affinités qu’ils ont avec certains consultants. L’objectif est de postuler dans assez de cabinets pour maximiser ses chances d’avoir une offre mais aussi de limiter le nombre pour éviter de se cramer. Personnellement, j’ai postulé dans 10 cabinets au total pour avoir un plan A, B, C et un crash test. Le crash test est le premier cabinet dans lequel vous passez un entretien pour voir à quoi ça ressemble, pour moi c’était PMP Strategy. Le plan C, ce sont les cabinets qui ne sont pas vos priorités, qui vont vous permettre de continuer à vous améliorer sur les entretiens, mais dans lesquels vous iriez si vous n’avez pas vos plans A et B, pour moi c’était Advancy, LEK et Arthur D. Little. Le plan B, ce sont les cabinets qui vous intéressent mais qui ne sont pas votre objectif ultime, pour moi c’était Kearney, Oliver Wyman et Roland Berger. Enfin, le plan A est votre objectif n°1, donc pour moi c’était McKinsey, BCG et Bain. Plus de 10 cabinets, cela devient difficile à gérer mais pas impossible, moins de 10 vous permet de ne pas vous éparpiller. À chacun de voir ce qu’il préfère.
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2. Quand postuler dans les cabinets de Conseil en stratégie ?
Vous devez absolument postuler dans les cabinets au moins 1 mois avant le premier entretien que vous souhaitez passer. Et vous devez absolument postuler dans tous les cabinets au même moment. Pourquoi 1 mois avant ? Parce que certains cabinets mettent jusqu’à 1 mois pour revenir vers vous et surtout, vous aurez pour la plupart des tests en ligne à passer. Donc 1 mois reste confortable pour pouvoir organiser correctement vos premières épreuves. De plus, les premiers créneaux d’entretiens disponibles dans les cabinets peuvent être de 2 semaines à 1 mois après le premier appel RH. Enfin, les cabinets acceptent toujours de repousser des entretiens si nécessaires. Donc même si vous avez une réponse plus rapide que prévue, vous pouvez mettre votre premier entretien quand vous voulez. Personnellement, j'ai postulé fin janvier, eu mon premier entretien en cabinet début mars, une première offre fin mars et l’offre de McKinsey fin avril, sachant que je n’avais pas terminé tous mes process.
3. Comment gérer la programmation des entretiens en tant que candidat ?
Gérer la programmation des entretiens des cabinets de Conseil en stratégie est une véritable gymnastique. Parlons d’abord de la théorie. L’idéal est d’avoir d’abord le processus de recrutement de son crash test, puis de passer les entretiens de cabinets de votre plan C, avant d’avoir un mix d’entretiens des cabinets de votre plan B et de votre plan A. Cette théorie répond à deux logiques : pouvoir vous tester sur votre crash test, montez en compétences sur votre plan C mais ne pas finir pas votre plan A parce que vous risquez d’être un peu à bout des entretiens. Maintenant, passons de la théorie à la pratique, parce que ça ne se passe jamais comme vous le voulez. Dans la pratique, je vous recommande de construire deux plannings d’entretiens : un planning prévisionnel idéal et un planning réel. Dans le planning prévisionnel, mettez les entretiens du 1er au dernier tour dans chacun des cabinets auxquels vous postulez, ce sera votre boussole. Dans le planning réel, mettez vos entretiens tels qu’ils sont programmés avec les cabinets. À chaque appel d’un cabinet pour programmer un nouvel entretien, comparez votre planning prévisionnel et votre planning réel pour placer au mieux le prochain entretien. De cette manière, vous restez maître du temps et de vos processus de recrutement, cela aura son importance notamment au moment où vous recevrez des premières offres.
4. Combien d’étude de cas d’entraînements avant de passer des entretiens en Conseil en stratégie ?
À vrai dire, cette question revient souvent chez les candidats mais elle n’est pas très importante parce que vous ne devez pas raisonner comme ça, pour deux raisons. D’abord certains se sentent prêts à un moment tandis que d’autres ne se sentent jamais complètement prêts, et ça, quel que soit le nombre de cas. Pas de panique, ça peut arriver et ce n’est pas grave, c’est quelque chose de très personnel. Puis, en réalité vous continuez toujours de progresser et d’autant plus quand vous passez vos premiers entretiens, donc pas besoin de se sentir à 100% prêt avant de vous jeter. Maintenant que j’ai dit ça, je peux quand même vous donner un ordre de grandeur. Après 20-30 cas, vous vous sentirez sûrement à l’aise avec l’exercice mais peut-être pas encore complètement prêts, c’est le signe que vous pouvez lancer vos entretiens de crash test et de plan C. Quand vous commencez les entretiens en vrai, ralentissez dans vos entraînements, vous pouvez continuer mais pas besoin de se cramer. Vous arriverez rapidement à 40-50 cas en cumulés avant de faire vos entretiens de plan B et de plan A. Au final, en fonction de jusque-là où vous irez dans tous processus de recrutement, vous aurez fait en moyenne plus de 60 cas et c’est largement suffisant. C’est à peu près ce qui m’est arrivé, mais attention, prenez du recul. Certains auront passé seulement 20 cas et auront une offre d’un MBB, d’autres auront passé 100 cas et n’auront rien. Il n’y a pas de vérité absolue, seulement des recommandations et chacun doit se préparer à son rythme.
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5. Comment préparer l’épreuve de fit des entretiens de Conseil en stratégie ?
Bonne question. Les candidats savent préparer les études de cas mais certains sous-estiment le fit. Grande erreur. Les études de cas sont un prérequis mais c’est bien le fit qui vous permet d’avoir une offre. Le fit peut se décomposer en deux grandes parties. La première correspond à vous et vos expériences, c’est la partie fit où vous allez devoir raconter votre parcours et vous vendre. Pour ça, je vous recommande de faire une chronologie de vos expériences passées, en particulier celles que vous voulez mettre en avant, en présentant à chaque fois ce que vous avez fait, les résultats obtenus et ce que vous avez pris. Vous devez être capable de pitcher chaque expérience en 1 ou 2 minutes maximum et d’approfondir si nécessaire. La seconde partie correspond à vos motivations pour faire du Conseil en stratégie et rejoindre ce cabinet en particulier. Renseignez-vous sur le métier et les cabinets en discutant un maximum avec des consultants qui y sont. Enfin, vos motivations doivent être liées à vos expériences passées, pour ça vous devez vous créer une ligne directrice à votre discours. Une fois que vous avez préparé ces deux grandes parties, vous pourrez construire votre pitch d’introduction d’une durée de 1 à 2 minutes grand maximum, au-delà de ces 2 minutes vous perdez votre interviewer. Dernier conseil pour préparer le fit, entraînez-vous ! J’ai personnellement fait beaucoup de sessions de fit pour tester ma capacité à parler de mes expériences passées et à présenter mes motivations.
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6. Comment préparer la partie Q&A des entretiens de Conseil en stratégie ?
Pour la partie Q&A, je pense qu’il faut la préparer juste avant l’entretien en fonction des consultants qui vous font passer. Normalement vous aurez toujours le nom de l’intervieweur, ce qui vous permet de vous renseigner un maximum sur son profil et son parcours, notamment en utilisant LinkedIn. Petite anecdote, chez McKinsey vous recevez généralement une biographie de vos intervieweurs la veille de vos entretiens. À travers ce petit travail de préparation, essayez de retrouver des points communs, comme des centres d’intérêts, des expériences de stage ou d’associations. Aussi, intéressez-vous à la spécialité du consultant au sein du cabinet ou à son rôle en particulier. Vous pouvez préparer 2-3 questions sur ces sujets. Je vous recommande également de poser une question sur un point évoqué pendant votre entretien, ça peut être sur le parcours du consultant ou sur un échange que vous avez eu à travers une question. Rebondir sur un sujet évoqué en entretien montrera votre capacité d’écoute et votre curiosité, ça laisse une super impression. Enfin, je vous déconseille de poser des questions sur l’étude de cas, même si vous pensez avoir réussi et surtout si vous pensez ne pas avoir réussi, le Q&A sert à vous démarquer ou à répondre à des questions auxquelles vous n’avez pas la réponse facilement.
7. Que faire après chaque entretien avec un cabinet de Conseil en stratégie ?
Encore une fois, super question, alors que beaucoup de candidats restent sans rien faire après un entretien. Je pense qu’au minimum, un bon candidat doit remercier son intervieweur, que vous pensiez avoir réussi ou non l’entretien. Sur votre mail de remerciement, vous pouvez ajouter un petit commentaire à destination du consultant pour avoir plus d’impact. Par exemple, vous pouvez revenir sur un sujet de discussion que vous avez eu pendant l’entretien : « Suite à notre discussion sur l’aéronautique pendant notre entretien, je me permets de vous partager un article paru ce matin dans BFM Business. Il fait écho à ce que vous me disiez sur les carburants alternatifs ». Sans trop en faire, ce genre de commentaires permet encore une fois de laisser une bonne impression et surtout de créer du lien avec le consultant au-delà de votre simple entretien. Vous sortez de la relation candidat-intervieweur. Évidemment, ça ne changera rien pour vous au feedback de l’intervieweur, mais si vous passez au prochain tour, ça aura son effet car le consultant se souviendra de vous.
8. Comment gérer les retours négatifs dans son processus de recrutement ?
Pas facile, c’est quelque chose de très peu évoqué mais qui arrive pour 99% des candidats. Tout d’abord, je pense qu’il faut réussir à prendre du recul sur les entretiens parce qu’il y a beaucoup de choses qu’on ne maîtrise pas. Parfois, vous allez avoir le sentiment de briller pendant un entretien et ça ne passera pas, d’autres fois vous aurez l’impression d’avoir tout raté et ça passera. Les entretiens permettent aux cabinets de sélectionner les meilleurs candidats mais aussi de sélectionner les profils de candidats qui correspondent à leur besoin immédiat, et ça vous ne pouvez pas le maîtriser. Il y a aussi évidemment un facteur chance, vous pouvez tomber sur un cas facile ou que vous connaissez pendant un entretien. Vous pouvez également super bien accrocher ou pas du tout avec l’intervieweur, encore une fois vous ne le maîtrisez pas. Ensuite, même si c’est dur de prendre des retours négatifs, vous postulez dans assez de cabinets pour avoir des plans de secours. Alors au lieu de vous plomber le moral, il faut absolument que ça vous motive pour donner encore le meilleur de vous-mêmes sur les autres entretiens.
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9. Est-ce possible de dire « oui » puis « non » à une offre d’un cabinet de Conseil en stratégie ?
Oui ! Mais ça ne se fait pas. Certains processus de recrutement iront plus vite que d’autres et vous allez recevoir une offre avant d’avoir tout terminé. La première à chose à faire est de se féliciter ! Vous avez déjà reçu une offre, c’est génial, votre plan de secours est assuré. Ensuite, demandez un délai de réflexion avant d’accepter l’offre, une semaine ne pose jamais de problèmes aux cabinets, vous pouvez même demander 2 semaines. Vous êtes en position de force. De l’autre côté, n’hésitez pas à faire accélérer les entretiens dans les autres cabinets, ils se montrent souvent très réactifs dans ces cas-là. Vous êtes au cœur de la compétition des talents entre les cabinets. Si malgré ce délai de réflexion, vous n’avez toujours pas fini vos autres processus, trois options s’offrent vous : accepter, refuser, dire la vérité. Si vous acceptez et que vous comptez tout de même aller au bout des autres processus, alors ne signez rien. Un accord oral suite à une offre de stage n’est pas contraignant, c’est la loi qui le dit. Si vous refusez, c’est tout en votre honneur mais vous tirez de fait, une croix sur votre plan de secours. Autrement, vous pouvez dire la vérité. Personnellement, c’est ce que j’ai fait quand j’avais reçu une offre et que j’attendais le retour de McKinsey. J’ai dit au cabinet en question que je souhaitais terminer mes processus chez McKinsey, maximum 2 semaines, pour comparer les offres si j’en avais une, afin de prendre la meilleure décision. J’ai joué sur le fait que le CDI était un engagement important. Le Partner avec qui je discutais à compris et à accepter. Je ne dis pas que c’est toujours le cas mais ça peut se tenter. Enfin, pour éviter un maximum cette situation, planifiez au mieux vos entretiens, en utilisant les fameux planning cible et planning réel évoqués à la question 3.
10. Comment se préparer à son futur poste de consultant en stratégie ?
Encore une fois, si vous vous posez cette question c’est que vous avez reçu une offre, alors félicitations ! Pas de pression, votre prise de fonction sera très naturelle avec au début une période de formation de quelques jours à quelques semaines en fonction des cabinets. Avant ça, prenez du temps pour vous, finissez vos études si nécessaire, voyagez si vous le pouvez, reposez-vous. Dans mon cas, j’ai même demandé à repousser ma date de début pour pouvoir finir tranquillement mon mémoire et partir voyager. Enfin bref, faites ce que vous voulez mais ne préparez pas votre prise de poste.
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